Le Voyage du sieur Luillier aux Grandes Indes et autres sources de la Région Centre pour l’histoire de la médecine et de la santé des voyageurs

 

Guillaume Linte, Université Paris-Est / UPEC

Introduction

L’histoire de l’expansion océanique française prend ses racines à la Renaissance. Soutenus par François Ier, les premiers voyages d’explorations menés par les frères Verrazano (1524-1529)[1] et Parmentier (1529)[2], puis par Jacques Cartier (1534-1542) et Jean-François de La Rocque de Roberval (1542-1543)[3], furent les témoignages d’une ambition maritime nouvelle pour le Royaume. Ce fut également l’apparition d’une expérience inédite pour les voyageurs : celle du voyage au long cours. Contrairement au cabotage pratiqué jusqu’alors de la Méditerranée à la mer du Nord, les navigations transocéaniques se caractérisaient par la succession de longues périodes passées sur les flots sans pouvoir faire escale. L’allongement considérable des temps de trajet lié aux nouvelles dimensions du monde mettait dangereusement en péril la santé des voyageurs, particulièrement en raison des conditions de vie et d’hygiène à bord. Une fois à terre, notamment dans les régions aux climats les plus incommodes et singuliers du point de vue du voyageur occidental, des difficultés sanitaires nouvelles pouvaient également apparaître. La nécessité de répondre à ces nouvelles conditions de voyage fait de la médecine et de la santé des terrains de recherche particulièrement féconds pour l’histoire de l’expansion océanique française, expansion qui connaîtra son véritable essor à partir de la fin du XVIIe siècle.

La place des sources issues de la Région Centre dans la construction d’une histoire de la médecine des voyages d’outre-mer est loin d’être négligeable. La connexion de l’espace ligérien à la façade atlantique a joué un rôle moteur pour son implication dans l’expansion maritime du Royaume. Dès les premières entreprises d’exploration, la présence de membres d’équipages issus de la Région Centre est signalée. La relation du second voyage de Jacques Cartier (1535-1536) rapporte, par exemple, le décès au Canada d’un jeune homme nommé Philippes Rougement, « natif d’Amboise »[4]. Grâce aux récits produits par certains voyageurs notables et à des textes faisant référence à l’importation de nouvelles drogues des Indes dans les apothicaireries de la région, la matière ne manque pas pour contribuer de manière significative à construire l’histoire de cette médecine des voyages d’outre-mer. L’ambition des lignes qui vont suivre sera néanmoins bien plus modeste. Nous essayerons, à partir de quelques récits de voyages, de mettre en lumière une petite partie de ce riche patrimoine littéraire et historique qui reste, en grande partie encore, relativement insoupçonné.

Barthélémy Carré, Florentin de Bourges et Luillier de la Gaudière : portraits de trois voyageurs de la Région Centre au temps de Louis XIV

Le long règne de Louis XIV († 1715) est une période centrale dans l’histoire de l’expansion maritime. Sous l’impulsion de Colbert, la création de la première Compagnie des Indes orientales (1664) et la transformation de Rochefort en arsenal (1666) initient une ère nouvelle pour la présence française en outre-mer[5]. C’est sur cette période que se concentrera notre attention, autour des récits de trois voyageurs issus de la Région Centre. Le premier d’entre eux est l’abbé Barthélémy Carré, originaire de la région de Blois, dont l’ensemble de l’œuvre a été rendue accessible par Dirk Van der Cruysse dans une édition parue en 2005[6]. Le second est le sieur Luillier de la Gaudière, originaire de Touraine et auteur d’un récit intitulé Voyage du sieur Luillier aux Grandes Indes (1705)[7]. Et enfin le père Florentin de Bourges, qui se rendait à Pondichéry pour rejoindre la Mission de Touraine alors en pleine entreprise d’évangélisation. La transmission du récit de son voyage constitue une curiosité puisque, bien que capucin, il fut publié dans le volume XIII des Lettres edifiantes et curieuses, ecrites des missions Etrangeres, par quelques Missionnaires de la Compagnie de Jesus (1718)[8].

Au-delà du fait d’avoir vécu à la même époque – ou presque – ces trois voyageurs étaient également unis par la destination de leurs voyages : la péninsule indienne. Ils se distinguaient néanmoins sur différents points, et en premier lieu quant à leur profession et à la nature de leur mission. L’abbé Barthélemy Carré parcourut à deux reprises la péninsule indienne entre 1668 et 1674, sur ordre de Colbert, afin de rendre compte des avancées de l’implantation de la nouvelle Compagnie des Indes orientales créée en 1664. Né à Blois en 1636, où il fréquenta le collège jésuite avant de préparer sa prêtrise au sein d’un séminaire non identifié, il était le fils de Nicolas Carré de Chambon, et surtout le frère de Joseph Nicolas Carré de Chambon, chef de la paneterie bouche à Versailles[9]. En 1662 il avait entamé une carrière dans la Marine, comme aumônier sur les vaisseaux du Roi, avant de se voir confier sa première mission d’inspection des comptoirs indiens. Florentin de Bourges était, quant à lui, un Père capucin envoyé en tant que missionnaire à Pondichéry[10]. Aucune donnée biographique n’est disponible sur ce religieux qui, parti de Port-Louis en avril 1711, arriva à destination vers juin… 1714 ! Soit un voyage de plus de trois ans, au cours duquel il fut contraint de débarquer en Amérique du Sud et de traverser les Andes à pied, afin de rejoindre les Indes orientales via l’océan Pacifique[11]. Luillier, enfin, voyageait sous un motif plus informel puisqu’il était chargé d’accompagner sa cousine, issue semble-t-il d’une famille importante de Saumur, et promise en mariage à Pierre du Livier, Directeur de la Compagnie pour le comptoir de Chandernagor, au Bengale. Son périple dura un peu plus d’un an, entre mars 1702 et juin 1703, la plupart du temps en mer. Peut-être issu d’une famille de négociants, ainsi que le laisseraient penser le mariage de sa cousine et son intérêt pour la manière de commercer dans les Indes, l’auteur pourrait être un certain Georges Lhuillier de la Gaudière, décédé en 1734 à l’âge de soixante ans[12].

Alors que tous trois avaient pour destination la péninsule indienne, il convient de noter une dernière différence dans leurs parcours viatiques : le chemin emprunté. Pour Luillier ce fut la ligne classique de la Compagnie des Indes orientales, par voie maritime entre Port-Louis et Chandernagor en contournant le cap de Bonne-Espérance, tant à l’aller qu’au retour. Barthélemy Carré suivit cette même route maritime à l’occasion de son voyage aller de 1668, mais fit ensuite trois fois le chemin par voie terrestre, en passant par la Perse, l’Empire Ottoman et la Méditerranée. Enfin, Florentin de Bourges, alors qu’il devait voyager par la liaison maritime suivie par Luillier, se retrouva à Buenos Aires à la faveur de mésaventures et entreprit de traverser la Cordillère des Andes pour joindre le Pérou, puis Manille et, enfin, Pondichéry. Cette diversité, tant des parcours que des expériences, font des récits de ces trois voyageurs originaires de la Région Centre des sources précieuses pour l’étude des voyages au long cours à l’époque moderne.

De la Touraine aux Indes orientales : les difficultés du voyage selon le sieur Luillier de la Gaudière

Bien que n’ayant pas été composés par des hommes de l’Art, les récits laissés par nos trois voyageurs demeurent des sources d’informations inestimables sur les conditions sanitaires des voyages lointains à l’époque moderne. Étudier ce sujet dans le récit du Voyage du sieur Luillier aux Grandes Indes concentrera à présent nos efforts[13].

Le 4 mars 1702, Luillier, sa cousine de Saumur et la « demoiselle »[14] qui les accompagnait quittèrent Port-Louis à bord d’un vaisseau de la Compagnie des Indes orientales dénommé le Saint Louis. Parfaitement inaccoutumés aux expéditions maritimes, l’auteur et ses jeunes amies souffrirent rapidement du mal mer. Concernant le roulis du navire et ses conséquences, Luiller se montre fataliste, considérant payer ainsi « le tribut qu’exige ordinairement la mer », précisant que ce tribut consiste à « faire corps neuf, c’est-à-dire, qu’on rend tout ce qu’on prend »[15]. Du fait de son statut privilégié, l’auteur effectua son voyage dans des conditions d’hygiènes relativement bonnes et bénéficia d’une alimentation plus convenable que le commun des matelots. Il ne se prive pourtant pas de se plaindre de la mauvaise qualité des vivres embarqués à l’occasion de son voyage de retour[16]. S’éloignant de la vision souvent misérabiliste des voyages transocéaniques, Luillier décrit son quotidien à bord en tant que personne de qualité avec un luxe de détails. Se levant tôt le matin, il lisait avant d’assister à la messe de sept heures et demie[17]. Tout de suite après, il prenait le café et déjeunait en compagnie des deux jeunes femmes qui l’accompagnaient. Entre le déjeuner et le dîner, servi à midi, tous trois occupaient le temps en se divertissant, notamment en faisant « une partie de jeu de cartes ». Ensuite, notre homme décidait soit de faire « la meridiane »[18], soit de se promener sur le gaillard arrière du bateau[19]. Vers les trois heures de l’après-midi, l’auteur retrouvait ses amies pour prendre le thé et agrémenter le temps jusqu’à la messe de dix-huit heures, qui précédait le souper. Celui-ci étant souvent suivi d’une nouvelle « partie de cartes », avant d’assister à la dernière messe de la journée, prononcée par l’aumônier aux alentours des vingt heures. La journée de Luillier et de ses compagnons de voyage se terminait en faisant « danser devant eux » des matelots, pour leur divertissement, puis en dansant eux-mêmes[20].

Le récit de Luillier s’avère particulièrement instructif sur la différence de traitement des diverses populations qui participaient à la traversée. Passagers, matelots, officiers… les conditions sanitaires et la qualité des vivres pouvaient grandement varier d’une catégorie à l’autre. En tant qu’observateur privilégié, Luillier décrit la difficulté du voyage pour les membres d’équipage, c’est-à-dire la grande majorité des occupants du vaisseau. Lors du trajet aller, il évoque des cas de scorbut à partir du mois de juin 1702, soit trois mois après le départ de Port-Louis[21]. L’ampleur de la maladie ne manque pas de marquer l’auteur qui décrit une véritable hécatombe dans les dernières semaines de navigation, avant d’atteindre Pondichéry au début du mois de juillet :

Depuis le 24. Juin jusque’au 4. Juillet, quarante hommes de nôtre équipage tomberent malades, & trente-six de celuy de l’Etoile[22], dont il en mourut dix-huit avant que d’arriver à Pondichery & vingt-un dans notre Vaisseau[23].

Luillier exprime un intérêt réel pour la condition des gens de mer. Cette population constituait pour lui une nouveauté tout aussi étonnante que celle de la navigation océanique : « Pour moi comme je n’avois alors frequenté aucuns Marins, j’eus beaucoup de peine à souffrir leurs rusticitez, & à m’accoûtumer à leurs manieres qui surprennent les personnes qui ne les connoissent pas »[24]. Son récit abonde en remarques concernant les difficiles modalités de la vie à bord pour les simples matelots. Lors du voyage retour, chose assez habituelle à cette époque, les vivres embarqués étant de moins bonne qualité que ceux au départ du Royaume, la santé des hommes était d’autant plus en péril. Le manque de provisions de bouche et d’eau potable engendrait des rationnements drastiques qui ne pouvaient que favoriser la détérioration des corps et des esprits. Luillier s’apitoie à cette occasion sur la triste condition des hommes d’équipage :

le 12. & 13. [mai 1703] calme & pluye : cette pluye fit plaisir à notre Equipage, & les Matelots ne manquerent pas d’amasser de l’eau : car dans un Vaisseau elle est reglée, & chaque Matelot n’en a qu’une pinte par jour, même quelque chaleur qu’il fasse on est contraint de s’en contenter.

C’est une triste vie que celle que mene un Matelot, lors qu’il est en mer, & sur tout au retour d’un voyage de long cours, où les munitions sont toutes corrompuës. Tous les matins un Maître-Valet distribuë pour chaque plat une piece de viande pourie de sel, sept onces de pain à demi rouge de vers, & la tierce partie d’un demi-semtier d’eau de vie mesure de Paris, à dîné autant, & à soupé de même avec autant de pain[25].

Bien que le statut de passager privilégié ait permis à Luillier d’échapper à la plupart des souffrances et incommodités liées au voyage au long cours, rien ne pouvait en revanche le préserver de l’inconfort du climat indien. La chaleur excessive fut sans aucun doute le tourment qui causa le plus de peine à notre auteur :

La grande chaleur qu’il fait dans les Indes & le peu d’occupation qu’on y a, fait que souvent on s’y ennuye ; nous sommes d’une trop grande vivacité pour mener une vie oisive ; & comme le flégme n’est point notre humeur dominante, c’est pour cette raison qu’il faut que nous ayons toûjours quelque objet qui occupe notre esprit[26].

Le « nous » de Luillier qualifie les Occidentaux de manière générale, ou tout du moins les Français, chez qui l’équilibre naturel des humeurs serait ainsi inadapté au climat régnant aux Indes orientales. Il considère également que cet excès de chaleur, qui « assoupit si fort les sens », rendait inévitable la pratique quotidienne de la sieste. Loin d’être une simple incommodité, Luillier défendait l’idée que l’incompatibilité des constitutions européennes et du climat indien – et en particulier à Chandernagor où il résidait – pouvait engendrer jusqu’au décès de certains individus, tant européens que métis. Selon l’auteur « la chaleur excessive empêche la circulation du sang » et, sans une intervention adaptée, provoque « des assoupissemens létargiques, dont on meurt souvent, si l’on n’est pas promptement secouru »[27]. Il précise également le nom donné à ce mal : la « mort de chien »[28]. Deux pratiques médicales sont exposées dans le récit comme pouvant prévenir ou guérir cet assoupissement léthargique. La première, préventive, consistait à pratiquer des massages réguliers sur tout le corps pour y rétablir la circulation sanguine :

Comme la chaleur excessive empêche la circulation du sang, les Européens & les Mistis se font frotter, tirer & manier les bras, les jambes & toutes les parties du corps, afin d’aider à la circulation, & c’est ce qu’ils appellent se faire masser[29]

La seconde, d’une nature bien différente, prescrivait l’application d’un fer chaud sous la plante des pieds du patient déjà atteint par cette forme d’assoupissement :

l’experience a fait trouver un remede qui est unique & tres-asseuré, c’est d’appliquer un fer chaud sous la plante des pieds, & ensuite les battre avec un batoir ou autres choses plates[30].

Ce type d’intervention, peu conventionnel du point de vue de la médecine européenne des XVIIe et XVIIIe siècles, était fréquemment mentionné par les voyageurs occidentaux se rendant au Indes orientales.

Conclusion

Le Voyage du sieur Luillier aux Grandes Indes expose l’expérience viatique d’un homme aisé, voyageant dans des conditions optimales de subsistance et d’hygiène. Appartenant à un genre littéraire qui pose des questions quant à son exploitation dans le champ historique, ce récit propose néanmoins un témoignage authentique sur les difficultés sanitaires des expéditions au long cours au début du XVIIIe siècle. Avec leurs relations, l’abbé Barthélémy Carré et le père capucin Florentin de Bourges présentent une expérience tout autre du voyage aux Indes orientales. Ayant tous deux effectué la majeure partie de leurs pérégrinations en solitaire et hors du circuit maritime classique, via le cap de Bonne-Espérance, les complications d’ordre sanitaire ou médicale affrontées durant leurs trajets attestent de difficultés bien différentes de celles rencontrées par le Luillier. Ces récits, intimement liés à la Région Centre de par leurs auteurs, mettent en exergue les possibilités d’exploiter certains textes littéraires comme sources pour bâtir une histoire de la médecine et de la santé des voyageurs d’outre-mer.

 

[1] Seul le récit du premier voyage (1524) de Giovanni et Girolamo Verrazano nous est parvenu à travers la copie d’une lettre adressée à François Ier. Il s’agit de la première d’une série de quatre expéditions menées entre 1524 et 1529. Giovanni perdit la vie au cours du troisième voyage, dévoré par des anthropophages. À ce sujet voir : Giovanni da Verrazano, Giovanni et Girolamo Verrazano, navigateurs de François Ier, dossiers de voyages établis et commentés par Michel Mollat du Jourdin et Jacques Habert, Paris, Imprimerie nationale, 1982.

[2] Jean Parmentier, Le discours de la navigation de Jean et Raoul Parmentier, de Dieppe. Voyage à Sumatra en 1529, M. Ch. Schefer (éd.), Paris, Ernest Leroux, 1883.

[3] À propos des trois voyages de Jacques Cartier et de celui de Roberval voir : Jacques Cartier , Relations, Montréal, éd. Michel Bideaux, Presses de l’Université de Montréal, Bibliothèque du Nouveau Monde, 1986.

[4] « Celluy jour trespassa Philippes Rougement natif d’Amboise de l’aige de envyron vingt ans. », Ibid., p. 170.

[5] Voir notamment : Marie Ménard-Jacob , La première Compagnie des Indes (1664-1704) : apprentissages, échecs et héritage, Rennes, PUR, 2016.

[6] Barthélemy Carré , Le courrier du Roi en Orient. Relations de deux voyages en Perse et en Inde (1668-1674), Dirk Van der Cruysse (éd.), Paris, Fayard, 2005.

[7] Luillier de la Gaudière, Voyage du sieur Luillier aux Grandes Indes, avec une instruction pour le commerce des Indes Orientales, Paris, chez Claude Cellier, 1705.

[8] Florentin de Bourges, « Voyage aux Indes Orientales par le Paraguay, le Chili, le Perou, & c. », dans Lettres edifiantes et curieuses, ecrites des missions Etrangeres, par quelques Missionnaires de la Compagne de Jesus. XIII. Recueil¸ Paris, chez Nicolas le Clerc, 1718, p. 228-299.

[9] Pour plus de données biographiques sur Barthélémy Carré, se référer à l’introduction de Dirk Van der Cruysse dans : Barthélemy Carré , Le courrier du Roi en Orient…, op. cit.

[10] Les Capucins de la province de Touraine s’étaient vu confier la mission de Pondichéry en 1674.

[11] À propos du récit de Florentin de Bourges voir : Jean Mauzaize , « Le voyage du père Florentin, de Bourges à Pondichery et les courses en mer au XVIIIe siècle », Cahiers d’archéologie et d’histoire du Berry, n°72, mars 1983, p. 19-43.

[12] Nous remercions Madame Idelette Ardouin pour nous avoir transmis cette information issue des actes d’état civil des Archives Municipales de Tours. Un document indique : « Paroisse Saint-Pierre-du-Boile, 29 janvier 1734, sépulture de Georges LHUILLIER de la Gaudière, âgé de 60 ans. ». Cette identification n’est pas certaine et nécessitera de nouvelles recherches pour être confirmée. Néanmoins elle s’avère tout à fait plausible puisqu’elle signifierait que l’auteur était âgé d’environ vingt-huit ans au moment de son voyage. Il s’agit d’une hypothèse tout à fait cohérente avec les indices offerts par le texte, qui suggèrent un homme relativement jeune accompagnant deux « demoiselles » pour le compte de son oncle, dont une cousine en âge de se marier.

[13] Dans le cadre de la publication des actes du Colloque SaRC, sera publiée une étude au sujet des voyages de l’abbé Barthélemy Carré. Elle reprendra le contenu de la communication proposée lors de cette manifestation : « Se soigner aux Indes orientales à la fin du XVIIe siècle : les voyages de l’abbé blésois Barthélemy Carré » ; colloque « La Santé en Région Centre au Moyen Âge et à la Renaissance », Centre d’Études Supérieures de la Renaissance de Tours, 21-23 septembre 2016.

[14] L’identité de cette « demoiselle » reste inconnue. Tout comme la cousine de Luillier, elle se rendait au Bengale afin d’y être mariée.

[15] Luillier de la Gaudière, Voyage du sieur Luillier aux Grandes Indes, avec une instruction pour le commerce des Indes Orientales, Paris, chez Claude Cellier, 1705, p. 8.

[16] Ibid., p. 168.

[17] Néanmoins la tenue des messes à bord des navires dépendait souvent des conditions climatiques et de navigation.

[18] Faire la méridienne, c’est-à-dire la sieste.

[19] C’est-à-dire à l’arrière du navire, au-dessus des appartements des officiers et des passagers de qualité.

[20] Luillier de la Gaudière, Voyage du sieur Luillier…, op. cit., p. 182-189.

[21] Le scorbut, conséquence d’une carence en vitamine C, se déclarait généralement après environ trois mois en mer. Néanmoins il arrivait régulièrement qu’une expédition compte des cas plus précoces, liés aux carences alimentaires parfois préexistantes.

[22] Le vaisseau de Luillier naviguait de conserve avec un autre navire, l’Étoile d’Orient.

[23] Luillier de la Gaudière, Voyage du Sieur…, op. cit., p. 35.

[24] Ibid., p. 176.

[25] Ibid., p. 161-162.

[26] Ibid., p. 134.

[27] Ibid., p. 113.

[28] Ibid.

[29] Ibid.

[30] Ibid.

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