Santé en Région Centre au Moyen Âge et à la Renaissance
Pièce justificative 23, transcription Patrick Bordeaux
Inventaire sommaire des biens de l’hôpital de Luynes réalisé par les administrateurs des lieux lors de sa fermeture, 19 août 1795.
2 feuillets papier
Tours, Archives Départementales d’Indre-et-Loire, H dépôt 7 / E1
Inventaire sommaire des meubles et effets de l’hospice d’humanité de la commune de Luynes, fait par nous administrateurs soussignés en exécution de l’arrêt du département d’Indre-et-Loire du 11 floréal dernier.
Dans les deux salles destinées aux malades :
– Vingt lits composés de chacun leurs couchettes, fonçures, paillasses, une couette, un traversin remplis de plumes meslées, couverture de fleurs et fils, les rideaux en serge coulleur verte et moitié de fleurs et fils pareil aux couvertures.
– Deux petites tables, trois petites armoires, une fontaine et sa cuvette de cuivre jaune.
Dans l’ensevelissoir :
– Deux armoires et un mauvais coffre de bois de chêne.
Dans le laboratoire :
– Deux alembiques de cuivre, un mortier de bronze et un de marbre, un petit pressoir, un pressoir, vingt petits bassins d’étein et cuivre, un autre petit mortier de bronze, un bas de buffet, une paire de balance et deux poilettes en cuivre jaune, une poislette en cuivre rouge, trente pots à eau d’étein pour les malades.
Dans l’apothiquairie :
– Une armoire, deux tables, une douzaine de chaises, une autre table, deux dressoirs sur lesquels sont trente-six pots, dix-huit flacons, le tout de fayance, vingt-quatre flacons de verre, tous lesquels servent à mettre des sirops et drogues, chenets, pelle et pinse en fer.
Dans une petite chambre à costé du laboratoire :
– Valet : sa couchette, fonçure, paillasse, une couette et son traversin de plumes meslées, une couverture de laine blanche, une petit tour de serge en baledaquin.
Dans le bureau joignant ladite chambre dernière employée :
– Une table en forme de bureau, une autre table, six chaises, deux armoires encastrées dans le mur.
Dans une petite chambre étant ensuitte de l’apothiquairie :
– Une petite armoire et une table. [p. 2]
– Une armoire dans laquelle il y a une mauvaise couverture de laine.
– Une douzaine de chaises, une table, six tabourets en bois.
Dans la chambre du dortoir étant ensuitte de la dernière :
– Sept petites couchettes, dont quatre matelats, deux lits de plumes, deux traversins, six couvertures de laine, sept paillasses, le tout à l’usage desdites sœurs hospitalières ainsy que sept petites armoires, quatre petites tables.
Dans la chambre de l’infirmerie :
– Trois lits, leur couchette, fonçures, paillasses, couettes, traversins et rideaux.
– Deux grandes armoires.
– Trois couchettes et leurs paillasses.
– Douze mauvais fauteuils et chaises.
– Quatre petites tables.
Dans les greniers au-dessus des chambres dernières employées :
– Huit coffres dans l’un desquels sont de mauvais rideaux servant au lit des malades. Une grande armoire et plusieurs mauvais basselage.
Dans la cuisine :
– Six marmites de fert de différentes grandeurs, six bassins de fert et cuivre, quatre chaudières, trois poilons, une passoire, deux écumoires, le tout de cuivre jaune.
– Quatre cuillères à pots en fert, deux casseroles et une tourtière de cuivre rouge, six couverts de fert blanc, deux poissonnières, deux lèche-frites, trois réchauds, trois grils, un rôtissoir, deux broches, trois crémaillères, deux pelles de feu, pinses et chenets en fert, deux chaudron de fert.
Dans l’office :
– Une armoire, une table, un garde à manger, un crochet de fert, deux moulins à broyer poivre, un paltrait*[1].
A costé de l’office :
– Deux mettes, deux coffres, une armoire, une table en ardoise, une poislette de cuivre jaune.
Dans la boulangerie :
– Deux mettes, deux tables, douze paillons, une grande chaudière, [p. 3] et son couvercle, un é…soir (illisible) et son couvercle en cuivre, deux poids de fert de chacun 50 livres, un fl… (illisible) en fert garny de ses cordes et plateaux en bois.
Dans le grenier au-dessus de la boulangerie :
– Un moulin à passer farine garny de ses toilles, trois fariniers, deux boisseaux à mesurer bled.
Dans le réfectoire :
– Quatre grandes tables, quatre bancs, une petite armoire, une fontaine et sa cuvette en bois.
Dans une petite chambre à costé :
– Une armoire, un dressoir, deux douzaines d’assiettes de fayance et six plats de caillou.
Dans une autre petite chambre à costé donnant sur la rue :
– Un petit lit, sa couchette, fonçure, paillasse, couette, traversin, couverture, le tour en brogatelle[2], une armoire, une table et un fauteuil.
Dans le grenier au-dessus des dernières chambres :
– Une armoire, trois coffres, le tout mauvais.
Dans la buanderie :
– Deux mauvais coffres et une berouette, une hache, deux coins de fert, deux échelles, une double.
Dans le grenier au-dessus :
– Un moulin à passer bled, un mauvais coffre et une brée.
Dans une grange à la suite de la buanderie :
– Trois scies à main, et trois berouettes, une jasle à lessive et son siège, deux chaudrons en fer.
Fait le détail du linge actuellement existant audit hospice d’humanité pour le service des malades, duquel on a fait un article séparé.
– cent draps de toilles, tant bons que mauvais,
– deux cent cinquante chemises de toille commune, tant bonnes que mauvaises,
– dix-huit souilles de lit,
– dix-huit souilles d’oreiller,
– douze douzaines de serviettes servant aux malades,
– quinze douzaines de même linge comme coiffes de bonnets pour hommes, bonnets pour femmes, mouchoirs de femmes,
– quatorze oreillers remplis de plumes meslée, [p. 4]
– vingt-huit draps usés,
– six autres douzaines de même linges comme bandeau, coeffes de cheveux,
– trente bonnets piqués pour femmes,
– vingt bonnets de laine pour hommes,
– trente robes de malades tant bonnes que mauvaises,
– quatre nappes servant à l’inhumation,
– quatre toilles de paillasses,
– quatre petites souilles de lit,
– huit camizolles pour femmes,
– deux grands bassins pour les opérations, en cuivre jaune,
– une seringue d’étein commun,
– trente écuelles d’étein pour les malades,
– vingt-quatre cuillères d’étein commun.
Dans le jardin
– Deux pelles bêche en fert,
– un pic à corne,
– une tranche,
– trois rateaux à dent de fert,
– trois bêchettes,
– une paire de sixeau à tondre les hayes.
Fait et arrêté le présent inventaire par nous administrateurs de l’hospice d’humanité de Luynes, au bureau dudit hospice, le premier fructidor l’an troisième de la République françoise une et indivisible. 22 août 1795[3].
(signé : ) Suteau, Delaroche
[1] Paltret.
[2] Brocatelle.
[3] Cette date a été ajoutée par une autre main.