Santé en Région Centre au Moyen Âge et à la Renaissance
Pièce justificative 22, transcription Patrick Bordeaux
Vente complémentaire de matériel agricole de l’hôpital, 22 mars 1795.
Tours, Archives départementales d’Indre-et-Loire, 1Q 356
Aujourd’huy premier germinal l’an trois de la République francaise une et indivisible, nous Jean-Antoine Nicod officier de santé demeurant commune de Luynes, commissaire nommé par arreté du directoire du district de Tours du quatre ventose dernier, à l’effet de procéder à la vente du pressoir, couves (sic), robinet en cuivre et ustensilles desdits pressoir et cuves, existant dans la maison de l’hôpital de Luynes, et après avoir fait publier et afficher laditte vente tant en cette commune qu’à celles de Fondettes, Chigny-les-Bois[1] et autres circonvoisines pour cedit jour à dix heures du matin, ayant prévenu et donné lecture de notre commission à la municipalité de Luynes afin qu’elle nomme deux commissaires pris dans son sein pour être présent et assister à laditte vente, lesquels ont effectué en nommant les citoyens Lépine, officier municipal, et Odoux, agent national, de la ditte commune, qui ayant accepté ont promis se trouver ledit jour et heure cy-dessus désigné audit hôpital, où nous étant rendu à la ditte heure nous y avons trouvé lesdits commissaires. [p. 2] Et ayant fait annoncer laditte vente au son du tambour, nous l’avons commencé a dix heures et demi du matin ainsi qui le suit.
Art. 1er : Une cuve reliez en cercles de bois tirant environ douzes pièces. Ayant allumé la bougie, laditte cuve étant estimée et portée à cent livres de la premiere anchère a été vendue et adjugée au citoyen Pierre Aubin après avoir brulé huit feux ………………………………… 380£
[dans la marge] payez
Art. 2 : Une cuve reliée avec cinq cercles de fer. Estimée et commencé à crier à trois cent livres, le feu allumé elle a été vendue et adjugée au citoyen Paqué pour sept cent soixante-dix livre après avoir brullé aussi huit feux, cy………………………………………………………..770£
[dans la marge] payez
Art. 3 : une grande cuve reliée avec quatre cercles de fers tirante environs vingt-cinq pièces. Estimée et commencé à crier à quatre cent livres, adjugé au citoyen Robert pour six cent cinquante livres, après avoir brullé sept feux, cy ………………….……………………… 650£
[dans la marge] payez
Art. 4 : un pressoir garnis de ses ustensiles. Estimé quatre cent livres, porté par les feux à la somme de neuf cent vingt livres par le citoyen Robert, adjugé au dernier feu qui étoit le huitieme, cy ..……………………………………………………………………….…………………… 920£
[dans la marge] payez
Quand au robinet de cuve, les hospitalières [p. 3] nous ont declaré qu’il n’y en avoit q’un qui leur a été volé.
Et attendu qu’il n’y avoit plus rien à vendre, nous avons clos et arretté le présent procès-verbal, présence des commissaires de la municipalité cy-dessus denommés, et du citoyen Boulard, huissier, qui a annoncé laditte vente au son du tambour, et en a été le crieur, à la somme de trois cent quatre-vingt livres.
Lesdits commissaires de la municipalité ont signé avec nous, ainsi que ledit Boulard. Et taxé et payez au dit citoyen Boullard pour publication, battre la caisse et sa crié pour tout six livres.
Signés : Odoux, Lépine off. Mun., Boullard, Nicod
Taxés es Luynes le 2 germinal an 3 à vingt neuf livres. Signé : Laugereau
[p. 4] Je soussigné receveur du district de Tours reconnois avoir recu du citoyen Nicod, la somme de deux mille six cents soixante-quatorze livres huit sous pour le produit, déduction faite de ses frais et débourres, de la vente des autres parties, conformement à l’arreté du département du quinze de ce mois. Dont quittance à Tours ce seize germinal de l’an 3 de la République une et indivisible.
(Signé : ) Huet
[1] Nom donné à la commune de Saint-Etienne-de-Chigny pendant la période révolutionnaire.