Pièce justificative 20, transcription Patrick Bordeaux

Mentions marginales concernant les bâtiments ou le mobilier de l’hôpital, 1689, 1721, 1763, 1776, 1786.

Luynes, archives communales, 1E 14, registre des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse Sainte-Geneviève, 1768-1780 ; et 1E 31, registre des sépultures de l’hôpital de Luynes, 1684-1795.

1/ Cimetière, 1689 (1E 31).

Aujourd’huy dixième de septembre de l’an de nostre seigneur mil six cent quatre-vingt-neuf, conformément au pouvoir reçu de Messieurs les vicaires généraux du diocèse de Tours, je soussigné prestre directeur de l’Hôtel-Dieu de Luynes certifie, assisté de messieurs les curé et vicaire de Sainte-Geneviève et de monsieur Rousseau, prestre, et monsieur Lehou, acolithe, avoir béni la place située au-derrière de la chapelle contigue à la rue, regardant l’orient, destinée au cymetière des pauvres et à cet effet entouré de murailles, pour y inhumer les corps des fidèles qui décèdront dans ledit hôpital, dans la foy octodoxe (sic) de la Sainte Eglise catholique, et assistés des sacrements.

En foy de quoy nous avons signé et fait signer monsieur le baillif et messieurs nos administrateurs ce mesme jour dixiesme de septembre 1689.

(Signé : ) Moreau, bailli, Vaucelle, curé de Ste-Geneviève, Rousseau, Daulphin, administrateur, Lehoux, Gouais, administrateur, Vaudebert, Joseph Desprévant, prêtre Directeur de l’hôpital.

2/ Cimetière, 1721 (1E 31).

Le seiziesme juin 1721, nous supérieur ordinaire de cet Hôtel-Dieu et grand archiprestre de l’église de Tours, assisté de monsieur Maumousseau, prêtre vicaire de Sainte-Geneviève de Luisnes, avons bény un petit espace de terre de forme triangulaire, joignant l’ancien cimetière au long de la charmille des religieuses, bien renfermé de murailles, pour ensevelir plus commodément les corps des fidèles qui mourront dans cet hôpital.

En foy de quoy nous avons signé : Greslier de Plaisance, Maumousseau.

3/ Cloche, 1763 (1E 31).

L’an mil sept cent soixante-trois le vingt-quatre mars, monsieur Benoist de la Prunardière a fait la bénédiction, doyen de Saint-Martin, vicaire général et supérieur de cette maison a fait la bénédiction de la cloche. Le parrain a été monsieur Nicolas Estevou, conseiller du Roi, avocat en Parlement, lieutenant des Eaux et Forêts, bailli de ce duché et administrateur de cette maison. La marraine a été madame Elisabeth de Courtemer, ditte de Saint-Jean, prieure de cet Hôtel-Dieu. Lesquels parrain et maraine lui ont donné le nom de Nicolas Anne Barbe. Laditte cloche a été fondue à Saumur, son poids est de cent quinze livres.

(Signé : ) Vincent Moreau, prêtre

4/ Flèche de l’hôpital, 1776, (1E 14).

Le 2 mai 1776 on a exhaussé de dix pieds au moins la petite flèche de l’hôpital.

(signé : ) Daniel Cuau, curé.

2/ Réception de reliques, 1786 (1E 31).

Le vingt-deux janvier mil sept cent quatre-vingt-six ont été par nous exposées pour la première fois à la vénération des fidèles dans la chapelle de cet Hôtel-Dieu, des reliques envoyées depuis peu de Rome dans une boëte ficelée et scellée du sceau de la cour de Rome. A ladite boëte était joint un certficat qui constate l’autenthicité desdites reliques, lequel était signé d’un des secrétaires de la datterie. L’ouverture de cette boëte s’est faite à l’archevêché, dont a été aussitôt dressé procès-verbal. Ces reliques qui sont de précieux restes des corps de saint Didier, saint Aimé, saint Urbain et saint Benoist, ont été, lors du procès-verbal, placées par monsieur Quernalec de Keroasquer, promoteur et vicaire général du diocèse, dans un reliquaire qui reste dans cet Hôtel-Dieu. Le procès-verbal qui a été fait, ainsi que la bulle de notre Saint Père le pape Pie VI, sont renfermés dans le reliquaire. Toutes les formalités nécessaires pour constater l’authenticité des reliques ayant été scrupuleusement observées, nous avons cru devoir en dresser acte dans ce registre.

Fait à Luynes ce vingt-deux janvier mil sept cent quatre-vingt-six.

(Signé : ) Sainson, prêtre.